Roamresearch : ranger ses notes comme le cerveau
Il y a quelques mois, je te parlais de Notion comme un outil pour créer un deuxième cerveau. Dans cette catégorie, j’aimerai te présenter un petit nouveau.
Il faut savoir que pas mal de ses adeptes (qui lui vouent un culte) n’aiment pas Notion qu’ils ne considèrent pas assez révolutionnaire.
Cette application de prise de notes n’en est qu’à ses balbutiements. Elle n’existe qu’en anglais, en version web (pas d’application ordinateur ou mobile) et a encore parfois des bugs. Malgré tout, il m’a semblé intéressant de t’en parler après l’avoir testée.
Pour te remettre un peu le contexte, je suis un fanatique des outils de productivités (digitaux principalement). Des outils de prise de notes j’en ai testé plein, dont les plus connus :
- Evernote
- Onenote
- Notes au format markdown
- Notion.so
Ils ont tous un point en commun : une organisation hiérarchique (en dossiers, sous dossiers).
Network thinking
Le créateur de RoamResearch souhaitait une application qui fonctionne un peu de la même manière que le cerveau. Lorsque deux neurones s’activent en même temps, une connexion est créée et dans les deux sens.
Nos pensées ou idées arrivent de manière désordonnée et ne se rangent jamais dans des dossiers. Non, elles créent des liens entre elles, faisant référence les unes aux autres. De ces liens improbables naît la créativité. Deux idées qui semblent n’avoir rien à faire ensemble de prime abord en créent une nouvelle lorsqu’elles sont associées.
Nathaniel Drew (youtuber) a dit :
“Cultiver différents domaines de sa vie qui semblent n’avoir aucun rapport entre eux, implique qu’ils finissent toujours étrangement par s’influencer”
Le gros point fort, c’est que la prise de notes peut être totalement désordonnée dans RoamResearch. Dès lors qu’on respecte une certaine logique d’écriture, l’application s’occupera de faire les connexions toute seule entre les différentes notes.
Fonctionnement de l’application
A la manière de l’application Dynalist, les notes s’organisent sous forme de listes à puces. L’idées est d’utiliser une approche de “rapid logging”. On ne transcrit pas l’intégralité, on résume l’essentiel.
Chaque note est une page indépendante. Pour ceux qui ont l’habitude des applications très ordonnées dans des dossiers, cela peut vite être déroutant.
Dans une note, il est possible de faire référence à une autre note soit par un #hashtag
soit via un lien sous forme de [[double crochets]]
Références
Chaque hashtag ou lien est rattaché à la note citée. Si la note n’existait pas, elle est créée. Dans cette note, on retrouvera ensuite toutes les références des autres notes qui la citent.
Dit comme ça, ça parait peu, mais en réalité ce lien bi-directionnel permet une créativité et une mise en perspective très puissante.
Par exemple, je travaille sur un projet et je rencontre un problème récurrent sur plusieurs de mes clients. En apparence, ce problème n’a pas de lien logique. Je crée alors une note liée à ce problème. Chaque fois que je le rencontre, j’y fais référence en écrivant simplement “#Problème
rencontré sur le site du client”. Au bout d’un certains temps, dans ma note “Problème”, je pourrai visualiser l’historique de toutes les fois ou je l’ai rencontré et relire toutes les notes qui y sont attachées, ce qui me permettra de voir les connexions possibles et de le résoudre.
En conclusion
Il y a bien entendu beaucoup d’autres fonctions possibles (la création de tâches, de tableaux, de kanban) mais pour les découvrir il faut tester.
Cette application est aujourd’hui totalement gratuite et n’est pas destinée à un public qui souhaiterait un produit complètement fini et corporate. Non elle s’adresse plutôt à des curieux qui aimerait tester une nouvelle façon de prendre des notes.